Splatterhouse : Wanpaku Graffiti

(1/1)

 

 

Titre : Splatterhouse : Wanpaku Graffiti
Console : Famicom
Année : 1989
Genre : Action
Editeur : Namcot

 

Retour en 1989, avec une Nes en force dans nos maisons, qui ne cesse de nous surprendre. On a déjà eu droit à du lourd... comme du Castlevania, du Metroïd, du Mario, du Ninja Gaiden et j'en passe. Arrive alors une nouvelle cartouche, dans un calme étonnant, il ne s'agit donc pas d'un nouveau Castlevania-like dont on reparlera longtemps, mais d'un certain Splatterhouse : Wanpaku Graffiti.

On aperçoit sur la jaquette un p'tit brin de bonhomme, équipé d'un masque de hockey, nous rappelant instantanément les films d'horreur Vendredi 13, ainsi qu'une princesse et une bonne palette de monstres derrière notre héros. On ne se demande qu'une chose : mais c'est quoi ça ?

 

 La jaquette donne le ton

 

Il s'agit donc d'un épisode bien à part, avec un gameplay qui lui est propre, plus proche de l'action/plate-forme que du beat'em all sur arcade. On parle cette fois d'un jeu avec des personnages en SD, avec un Rick parfaitement maniable (d'ailleurs... un cousin de Jason ?). Pour vous accompagner tout au long du jeu, un magnifique hachoir de boucher sera votre plus fidèle allié. Dans certains niveaux, on pourra trouver un fusil à pompe d'une rare efficacité. On notera une nouveauté, un système bien sympathique qui permet en quelque sorte "d'améliorer" si j'puis dire, notre héros.

Vous aurez remarqué un petit compteur, dans le coin en haut a gauche de votre écran. Il s'agit d'un compteur de monstres que vous avez tués au fil de votre progression. Vous attaquez le jeu avec 0/10. Après 10 ennemis tués, vous gagnez un point de vie et le compteur se remet à zéro tandis que le dénominateur devient plus important, et ainsi de suite. Un petit détail qui rend encore un peu plus original ce jeu. On saura apprécier à sa juste valeur le fait d'avoir le plus de points de vie possible devant les boss, nous procurant une marge d'erreur plus importante. Un prétexte à une progression un peu plus ludique de votre personnage.

 

Qu'il est bon de retrouver sa belle...

Ouh la méchante citrouille !


Graphiquement parlant, le jeu reste très agréable a regarder. Les décors sont dans l'ensemble assez simplistes, mais réussis, et nous plongeant dans l'ambiance voulue, même si parfois certaines couleurs piquent un peu les yeux. Passons bien sûr outre les zombies bleus et autres loups-garous roses.........

 

Le côté monstres colorés donne a cet opus une dimension parodique qui le différencie du reste de la saga

 

Les musiques, elles, suivent plutôt bien le reste. Sans casser des briques, et loin d'être inoubliables (sauf peut-être celle du 1er niveau, que l'on finira par siffloter inconsciemment...), qui s'accordent bien avec l'environnement, donnant encore un peu plus de crédibilité au jeu. Quand aux différents niveaux, ben ça reste dans le contexte Splatterhouse hein^^ : cimetière sombre, marais qui puent, manoirs qui grincent...

 

Une église pas très catholique...

Dracula sera également de la partie !


L'histoire en revanche, reprend le filon archi connu, et surexploité de toutes les consoles de l'époque. L'introduction se passe dans un cimetière, vous y voyez votre belle en train de pleurer sur la tombe de son défunt compagnon. Un éclair qui tombe alors d'on ne sait où, pis bien en plein sur votre tombe,  vous rend la vie, sous les yeux ébahis de votre belle. Vous vous relevez de votre tombe avec un masque de hockey, et ce hachoir (c'est bien connu, tout le monde se fait enterrer avec un masque de hockey et un hachoir). Arrive alors un second éclair, frappant de plein fouet la tombe d'à côté, dans laquelle reposait une citrouille géante maléfique (si si !!), elle aussi ranimée par la foudre. Une fois libre, elle kidnappe aussitôt votre belle avant de dîsparaitre dans son château. Bien évidemment, vous vous lancez à sa poursuite, en commençant par sortir de ce maudit cimetière.

 

Un jeu sans complexe aucun qui se permet de passer au crible les plus grandes références de l'horreur.

Ça vous rappelle pas un film... ?


La première chose qui nous vient à l'esprit, c'est de sourire. On se rend compte que ce jeu est en fait une vaste blague, qui se permet de passer tous les films d'horreur des années 80 au mixeur. Zombies, Poltergeists, araignées géantes, corps sans tête et mains toutes seules seront fidèles à leur poste, et sans verser une goutte de sang bien sur !! Censure oblige. Mais l'originalité séduit. Un hit qui ne se prend pas au sérieux. Avec bien sûr, deux niveaux plus ou moins cachés, qui permettront d'obtenir la meilleure fin.

 

Le boss du four, ou plutôt l'attaque des poulets rôtis...

Affrontez la citrouille dans un ultime combat pour retrouver votre belle !



LES NOTES :

- les graphismes : 16/20
Restant dans l'ensemble relativement beau et coloré, Splatterhouse : Wanpaku Graffiti nous présente une large variété de décors qui au jour d'aujourd'hui, restent franchement regardables, et qui n'ont pas trop mal vieilli.

- la bande son : 14/20
Ici, pas de thèmes exceptionnels, ni inoubliables, mais simplement une bande son bien sympathique qui va bien, qui accompagne le joueur du début à la fin et qui n'irrite pas l'oreille.

- durée de vie : 12/20
Les niveaux sont trop courts. Bien que décomposés en plusieurs sous-niveaux, avec des mini-boss pour corser un peu l'aventure, les niveaux s'enchaînent un peu vite. Une fois le jeu fini, certains seront motivés pour relancer le jeu, tellement débordant de kitschitude, les autres passeront à autre chose.

- maniabilité : 16/20
Fini le légendaire balai dans le cul de Rick sur Megadrive ! Ici on parle d'un p'tit bonhomme rempli de testostérone qui ne perd pas son temps pour mettre une jambe devant l'autre, ce qui n'est pas pour nous déplaire. La fluidité ici présente donne encore plus de plaisir a manier notre héros lors des passages plate-formesques, mais il devient ainsi difficile aux boss de nous toucher... enfin on regrettera un cruel manque de diversité des armes, ainsi qu'un seul et unique coup avec le hachoir. On aurait apprécié un coup en haut, ainsi qu'un en bas.

- au final : 14,5/20
On se retrouve avec un jeu fort original et intéressant, mais malheureusement, sans rien d'exceptionnel. Un jeu pratiquant l'auto-dérision qui plaira aux fans de série B et Z des années 80. Un jeu qui parodie un peu tous les styles, bourré de clichés cinématographiques, avec un clin d'œil à l'exorciste, un autre au film "Alien", présentant en guise de boss, une femme allongée sur une table de laboratoire, avec des tas de bébêtes qui lui jaillissent du thorax ouvert, ou encore des requins qui n'auront de cesse de vous poursuivre, qui rappellent clairement "Les dents de la mer". Sans oublier bien évidemment une bonne dose de tordus, comme le boss du four, d'où sortiront des poulets rôtis... Un cocktail sachant exploiter à merveille les capacités de la console, pour nous livrer en fait, un des meilleurs jeux d'action de la Famicom, bien que les concurrents signés Konami, Nintendo etc, ont déjà fait leur preuves, et ne laissent guère de place à ce petit jeu sur le devant de la scène. A noter que ce jeu a vu le jour uniquement au Japon.

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Article rédigé par VinceGaiden le 17/06/2008